■ A quoi ça sert?
Ne vous laissez pas abuser par le titre de ce montage flash qui pourrait faire croire à une blague de 1er avril. En effet, il suffit de brancher n'impporte quelle lampe dans une prise murale pour se rendre compte d'une coupure secteur.
Notre montage a une fonction différente en ce sens qu'il sait garder la trace visuelle de toute interruption, même de très courte durée, du secteur.
L'utilité d'un tel appareil n'est plus à démontrer dans de multiples domaines : micro-informatique, bien sûr, où la disparition du secteur peut avoir des conséquences fâcheuses sur les systèmes qui ne sont pas alimentés par un onduleur, mais aussi dans la vie de tous les jours, où la coupure de ce même secteur pendant un temps suffisant peut endommager le contenu d'un congélateur par exemple.
■ Le schéma
De nombreuses solutions sont envisageables pour parvenir à un tel résultat, les plus simples d'entre elles faisant appel à un circuit CMOS alimenté par piles. Bien que ces composants soient très peu gourmands en énergie, ce qui confère une longue durée de vie aux piles, nous trouvons dommage de ne pas profiter de l'énergie que nous fournit justement ce secteur que nous voulons surveiller. Pour ce faire, et comme vous pouvez le constater, notre montage est alimenté directement par ce dernier.
L'utilisation de circuit CMOS et de LED dont le courant d'alimentation a été volontairement réduit permet de s'affranchir du classique mais encombrant transformateur d'alimentation et de se servir d'un simple condensateur comme élément réducteur de tension. La puissance dissipée dans ce dernier est quasi nulle mais, en contrepartie, il ne faut guère espérer pouvoir consommer plus de 10 mA sur une telle alimentation. C'est suffisant ici.
Le cœur du montage est une simple bascule R-S constituée par deux portes CMOS à trigger de Schmitt. Compte tenu des valeurs respectives des condensateurs C3 et C4, le montage démarre toujours avec la bascule dans le même état, qui correspond à l'allumage de la LED rouge. Le principe de l'indication d'une disparition du secteur repose entièrement sur cette constatation. En effet, lorsque l'on met le montage sous tension la LED rouge s'allume. Une pression sur le poussoir fait changer la bascule d'état. La LED rouge s'éteint et la LED verte s'allume. Cette situation se prolonge alors aussi longtemps que le secteur reste présent. Dès qu'il disparaît ou, plus exactement dès son retour, le montage démarre avec la LED rouge allumée, signalant ainsi la survenance d'au moins une disparition, ce qui est bien le but recherché. Compte tenu de ce principe, il est évident que l'extinction des deux LED signale un secteur absent au moment présent.
■ La réalisation
Le montage ne présente aucune difficulté, tous les composants prenant place sur le petit circuit imprimé que nous avons dessiné, ta seule précaution à prendre concerne C1 qui doit impérativement être un condensateur de classe X ou X2 destiné à fonctionner directement sur le secteur 220 V alternatif. N'utilisez en aucun cas un condensateur de 400 V de tension de service, même si certains revendeurs le prétendent possible ; il y va de la sécurité de votre montage. Si vous ne trouvez pas de condensateur X ou X2, utilisez un modèle de 630 V de tension de service. Le fonctionnement du montage est immédiat et ne pose aucun problème. N'oubliez cependant pas qu'il est relié directement au secteur et qu'il ne faut en aucun cas y mettre les mains lorsqu'il est connecté, Un boîtier et surtout un poussoir isolant sont indispensables pour assurer votre sécurité.
Nomenclature des composants
Semi-conducteurs
IC : 4093 CMOS - T1,T2: BC547;BC548,BC549
D1,D2 : 1N4007 - D : 1N914, 1N4l4B - DZ1: Zener 9,1 V 0,4 W BZY88C9V1
LED1 : LED rouge - LED2 : LED verte
Résistances 1/2 ou 1/4 W 5%
R1 : 1kR 1/2W
R2,R3 : 22 kR
R4,R5 : 10 KR
R6,R7 : 1 KR
Condensateurs :
C1 : 0,22 uF classe X ou X2 pour secteur 220 V
C2 : 10 uF 25 V chimique radial
C3 : 1 uF 25 V chimique radial .
C4 :0,1 uF mylar